16 juil. 2009

"Casse-toi pauv'con"

Ave Martine, Morituri te Salutant !

Si Martine Aubry était connue pour ne pas être spécialement rigolote, notre ch'timi socialiste témoigne aujourd'hui de véritables relans d'autoritarisme sectaire.

En effet, notre Titine nationale a pété un boulon et a décidé d'envoyer une lettre, assez bien léchée pour l'avoir en intégralité sous les yeux, à son confrêre du parti socialiste Manuel Valls.

" Mon cher Manuel, s'il s'agit pour toi de tirer la sonnette d'alarme par rapport à un parti auquel tu tiens, alors tu dois cesser ces propos publics et apporter en notre sein tes idées et ton engagement. Si les propos que tu exprimes reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences et quitter le Parti socialiste." ou comment se contredire dans le même paragraphe : Manuel, apporte tes idées au PS... sauf si celles-ci sont sincères et reflètent ta pensée, à ce moment-là tire-toi, merci.

Pas sur qu'une procédure d'exclusion soir la meilleure façon de redorer l'image du PS.

Le motif ? Manuel parle beaucoup du PS, mais pas de la manière que Martine voudrait. le maire d'Evry est ce qu'on appelle un progressiste, il est résolument tourné vers la social-démocratie, un concept qu'on a bien du mal à comprendre et à accepter dans notre pays. Ce que Manuel Valls pense du socialisme peut se résumer dans cette phrase tirée de son livre : "Le socialisme, ça a été une merveilleuse idée, une splendide utopie. Mais c'était une utopie inventée contre le capitalisme du XIXe siècle ! ".

Un exemple de sa dernière prise de parole dans Libé la semaine dernière : "la gauche peut concevoir des utopies concrète mais doit renoncer aux utopies grandioses". Manuel Valls croit à la responsabilité de chacun par opposition à l'assistanat. Forcément le traditionnel clivage gauche/droite entretenu au PS est tel qu'on imagine mal, à gauche, faire un pas vers le libéralisme en acceptant de voir la société telle qu'elle est aujourd'hui. Trahison !

Trahison ! Et les traitres, Martine leur propose d'aller gentiement se faire voir en les incitant à quitter le cirque. Estime-toi heureux, Manuel, elle aurait pu lancer le gladiateur Hamon contre toi ou te jeter aux lions... pardon, aux éléphants.

Alors va, quitte ! Puisque le bon gros socialisme ordinaire démontre une fois de plus son intolérance vis-à-vis de ceux qui ne pensent pas comme lui, ne reste pas dans une formation qui tient absolument à garder ses ornières, toi qui cherche précisément à les ôter. Ce n'est pas grave, va, ils perdront de toute façon à s'obstiner encore et toujours dans cette voie.

Elle est quand même drôle cette gauche : lors de la campagne électorale américaine, elle apporte un soutien indéfectible à Barack Obama sans même se rendre compte que le Parti Démocrate et Obama lui-même sont bien plus tournés vers le libéralisme que ne l'est l'UMP en France. Ironie du sort, Manuel Valls se considère comme clintonien, ou encore blairiste : une façon de montrer que le socialisme à la française a, décidément, un sacré train de retard, et ne sait pas ce qu'il veut.

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